Brève histoire du tarot de Marseille - 3
Marie Delclos
Marie Delclos
Le tarot de jacques Vieville.
Comparaison : de quatre cartes représentant le bateleur.

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A l'époque, tout comme aujourd'hui les représentations des arcanes majeures varient considérablement d'un jeu à l'autre. A-t-il existé plusieurs modèles anciens ou les maître cartier ont ils voulu dès cette époque marquer le jeu de leur personnalité ? Cette question reste évidemment sans réponse mais selon nous, elle méritait d'être posée.A gauche (figure 7) le Bateleur de Jean Noblet redessiné et recolorisé par Jean Claude Flornoy (éditions letarot.com),figure 7 b la version originale de Jean Noblet (vers 1650), au centre celui de Jean Dodal (vers 1700), à droite le « nouveau tarot de Marseille » dessiné par un graphiste contemporain pour les éditions Trajectoire.
Les tarots de Jacques Vieville : « tarots de Paris »
Le tarot de Jacques Vieville, maître cartier à Paris entre 1643 et 1664, contemporain de Jean Noblet. est lui aussi très proche du tarot de Marseille que nous connaissons. On y retrouve les couleurs, coupes, épées, bâtons, deniers et les mêmes arcanes majeures, atouts ou tarots allégoriques. Les lames majeures n’ont pas de légende mais sont numérotées. Leurs noms apparaissent de curieuse façon sur l’as de Denier et sur le deux de Coupe sous la forme d’une sorte de rébus comme si tout le monde en fait les connaissait et était donc à même d’y retrouver les noms.

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On remarquera le motif en trèfle à quatre feuilles.

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Cependant parmi les triomphes dont l’ordre est interverti nous remarquons le XI et le IX et nous savons que fréquemment on inverse les barres devant ou après le X. On peut y voir une intention. Et dans ce cas il ne resterait qu’une seule inversion la VII et la VIII. Par ailleurs un certain nombre d’atouts sont nettement différents. Sur la XVI, équivalent de la Maison Dieu, la tour est remplacée par un arbre. Sur la XVII, équivalent de l’Etoile, à la place de la jeune femme avec ses deux cruches, se trouve astrologue assis tenant un compas dont une pointe est dressée vers l’étoile. Sur la XVIII, équivalent de la Lune, une femme filant la quenouille sous la Lune remplace l’écrevisse dans son bassin. Sur la XIX équivalent du Soleil, un cavalier, portant un oriflamme, galope sous le soleil à la place des deux personnages. Les autres sont peu près semblables mais sans les codages élaborés du tarot de Jean Dodal.
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Parcours :